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Ils sont nombreux et en partie fort égrillards de se retrouver pour cet anniversaire dont les médias nous rabâchent les oreilles de temps d'antenne en colonnes de journal. Et pourtant, il y aurait tant à dire de cette commémoration qui ne veut pas dire son nom, entre les uns qui se souviennent et les autres qui la redoute.
En effet, personne ne peut se prétendre « Dany le Rouge » et dans l'anonymat des explosions sociales, ils et elles sont nombreux à battre le pavé plutôt que de le lancer à perdre haleine. Car des cris il y en eu pour exprimer la souffrance contenue de ce monde qui n'en finissait pas de devenir celui que nous connaissons aujourd'hui. Je ne sais pas vous, mais à chaque anniversaire, il y en a toujours un pour rappeler les souvenirs, les bons comme les mauvais et aujourd'hui, j'ai la vague impression que seuls les mauvais ont l'honneur de la une. On parle d'untel, de bidule et de machin, de l'hypothétique place prise par trucmuche quand au bout du compte on mesure le devenir de ceux qui ont voulu un temps faire l'histoire, on s'aperçoit avec désolation que les révolutionnaires d'hier sont devenus les apôtres d'un aménagement du libéralisme autrefois combattu. Mais je m'égare ! je n'ai pas fait 68... Du moins pas comme on l'entend habituellement. Je n'étais qu'un gamin ballotté entre les amis et les... amis pour permettre à mes parents de faire une révolution qui n'a pas su dire son nom.
C'est bien plus tard que j'ai goûté aux délices de la libération des esprits et des corps de cette époque.. Mais il s'agit là d'une autre histoire ! L'anniversaire du moment est plus un concept philosophique qu'une vraie marque sur les livres d'histoire. Le temps est venu de mettre en exergue les avancées d'une fièvre sociale qui n'a de sens qu'au regard des réalités de notre monde aujourd'hui.
Il faudrait tout remettre en chantier pour retrouver cet esprit frondeur qui prévalait en 68, et si j'osais je dirais même que nous devrions construire une autre forme de vie pour ne pas se satisfaire de si peu. Qui oserait prétendre que nous vivons mieux ? Qui ? Sûrement pas ceux qui défilent dans la petite lucarne, les obligés comme les héritiers qui côtoient les anciens, ceux qui l'ont fait !!!
A croire qu'en ce joli mois de mai, ils n'y avaient qu'eux... Pourtant, vous y étiez vous aussi, à votre manière et cette année 68 est surtout la vôtre... Ne la laissez pas se morfondre en de vaines cérémonies!

 

Démocrite

13 mai 2008, 40 ans après la grande manifestation.

Tag(s) : #Chroniques
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