Ce sera,
Comme une main froissée
Dessinant tant de pas
D’empreintes évanouies
L’éternité
Cela :
Le ciel argumenté de larmes
En colonnes immobiles
Ombres vives du néant,
Ne sera que,
La mémoire indécise, inscrite, tremblante…
Ce sera,
À tes doigts frémissants de tendres contours
En des jeux pleins de fureurs et de présences,
Cela sera, te dis-je !
Comme respirer,
L’envers d’un décor
Dans l’oubli confus d’autres mille ans
Tant d’après et si parfaitement.
Ah ! te voilà donc,
Drapée d’étranges silences,
Lointaine, nocturne et mortelle
Sur les traces de tant de souvenirs.
Tes pas à nus,
Sur le velours souverain
Tant de paroles, de chants
En fenêtres profondes, éparses d’immobilités…
Cela :
Et tu ne sais qu’ineffable et indécise
Jeter ta tristesse et ta musique.
Ce n’est que frêle destinée,
Pour toi, amante accomplie
A la crainte d’un rivage.
Pourtant à étroite distance, aux écrits de ta mort :
L’oiseau en sable
Se joue de transparences
A ton regard, exempt de paysages.