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C'est la hauteur à laquelle le gouvernement américain garantit les banques et organismes de prêts immobiliers qui sont dans la tourmente financière de ce septembre 2008. Je vous laisse imaginer ce que cela représente.... 700 milliards de dollars ! Une somme tellement astronomique que nous n'en concevons, vous et moi qu'une infime réalité. En revanche, même si nous ne sommes pas des virtuoses de la haute finance, chacun est à même de comprendre que c'est l'argent du contribuable qui va ainsi renflouer les caisses d'entreprises privées. C'est d'ailleurs curieux cette conception du libéralisme qui veut de moins en moins d'état, qui prétend que le marché se régule tout seul et qui à la première dégringolade boursière réclame une intervention des pouvoirs publics tout en continuant à encaisser les dividendes de ses actions qu'elles soient à la hausse ou à la baisse. De fait, l'état étasunien nationalise ceux là même qui spéculent tant et plus depuis des décennies avec l'intention de se gaver de bénéfices. Une paille, je disais !

Quand je pense que ma voisine n'arrive pas à raisonner sa propre banque pour un petit découvert qui la laisse dans une situation plus que périlleuse avec ses deux enfants. Les banques ont un portefeuille à la place du cœur et des politiciens présidents pour les aider quand cela va mal. C'est vrai, nous jouons « petits bras » dans notre pays et à l'exemple de Tapie, ce ne sont que 290 millions d'Euros qui partiront dans les poches d'un fieffé bonimenteur. Il ne sera pas sur la paille !

Pourtant je soupçonne, à tort je l'espère, que nos banquiers et nos financiers (ce sont souvent les mêmes) vous nous faire payer la note et qu'elle va être particulièrement salée... Quand nous irons parler de nos économies à la poste, si cette dernière existe toujours, gageons que le conseiller fera un geste commercial en nous accordant autant de largesses pour notre demande que les gouvernants le font en ce moment avec les mauvais payeurs en tout genre. J'en doute fort mais rien ne nous empêche de réclamer alors qu'il en soit ainsi même pour les petits que nous sommes. Qui a dit qu'il n'y avait plus d'argent public ? Qui va maintenant expliquer l'art de l'emprunt à cet agriculteur qui ne peut plus rembourser, étranglé qu'il est par les multinationales du grain et de la distribution ?A cet autre qui s'est pendu après avoir incendié sa propre maison ? Qui osera parler de la valeur travail quand la valse des milliards l'emporte sur l'intelligence et les mains des hommes ? Qui... Et quand ferons-nous cesser cela, oui, quand ?

Moissac le 18 septembre 2008

Tag(s) : #Chroniques
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