Chaque matin, le miroir de ma salle de bain me renvoie une image qui parfois est déplaisante, parfois désespérante mais qui est fidèle à ce que je suis… à ce moment précis de la journée !
Les artifices qui s’ensuivent peuvent concourir à présenter cette image sous son meilleur jour, il n’empêche que cet examen quotidien exprime des réalités incontournables comme est incontournable
l’actualité.Mais ce n’est pas pour vous parler de mon image, que je m’entretiens avec vous aujourd’hui. Chroniquer, c’est un peu comme se regarder dans un miroir, comme chercher à représenter une
réalité au travers du filtre des mots et des idées pour l’offrir aux lecteurs en espérant que le contenu de la rubrique interpelle, interroge, informe aussi.Mon miroir, c’est vous, c’est le
commerçant quand il ouvre son magasin, le postier qui termine sa tournée, l’agriculteur qui casse-croûte en lisant le journal, c’est la retraitée qui chemine le long du canal, le sportif qui
cherche la photo du week-end… Mon miroir de chroniqueur, c’est vous tous !Or, le paradoxe est qu’à ce jour je n’arrive pas à m’y mirer et que de chronique en chronique, je progresse, certes,
mais un peu comme un aveugle, à tâtons sans jamais connaître l’impact de mes écrits.Vous me direz peut-être que mon angoisse est futile et bien loin des sujets que j’aborde habituellement et je
serais d’accord avec vous. Pourtant, je persiste à croire que vous sauriez me dire votre avis, vos remarques, vos attentes et m’enrichir ainsi de vos apports. Cela vous paraît-il
envisageable ?
Comme je ne peux qu’attendre vos réponses, je poursuis le déroulement de mon phrasé, j’affûte mes arguments, peaufine mes sujets et m’apprête, si vous le souhaitez encore à vous livrer demain le
fruit de mes interrogations afin que, quotidiennement vous puissiez plonger dans les délices de l’argumentation, de la polémique et de la réflexion.
Un extrait de la Valse du hérisson, une de mes toutes premières chroniques.